Franck Hantan est partie prenante du ’’Regard’’ à ''Africa By Art'' (ABA) - LAB Expérience
Dans le cadre d’une exposition à aller visiter absolument !
L’artiste contemporain et performeur béninois, Franck Hantan,
vivant en France, participe à l’exposition, ’’Regard’’, qui a connu son
vernissage le 22 août 2022 à l’espace multidimensionnel dénommé ’’Africa By Art’’ (ABA) - LAB Expérience, se situant dans le 3ème arrondissement de Paris, qu’a fondé et que
dirige Olivier Laurac-Mbilia. Les toiles de masques ’’guèlèdè’’ que donne à
voir l’artiste drainent le regard du visiteur vers une technique de travail qui
s’affine plus que jamais, de même que vers un bon nombre d’autres travaux
artistiques et connexes.
Franck Hantan, dans l'explication de sa démarche à des visiteurs ... |
9 réalisations distillant un regard multilatéral
résolument intense. Ce qu’il est important d’aller découvrir, concernant le
travail de l’artiste contemporain et performeur béninois, Franck Hantan, à
l’espace, ’’Africa By Art’’ (ABA) - LAB Expérience, sis 3ème arrondissement de Paris, au 12, rue
Notre-Dame de Nazareth, où s’est ouvert le vernissage de l’exposition intitulée
’’Regard’’, le lundi 22 août 2022.
Sur du jute que l’artiste a traité et esthétiquement
travaillé à devenir un support sur le bois de ses toiles, Franck Hantan a
matérialisé différentes postures du masque de culture, entre autres, de l’est
du Bénin, un masque qui se dénomme le guèlèdè. La réussite que le visiteur a
intérêt à courir pour aller découvrir dans cette démarche de représentation
n’est rien d’autre que quelques facteurs clés liés au ressenti individuel,
donc, suggestif.
Le premier reste la multiplicité du regard que
développent les neufs toiles de masque que l’artiste expose, dans une teneur,
dans une force ou dans une faiblesse perceptible, dans une émotion précise,
dans une expression indéniable d’humanité, dans une direction précise et
unique. Donc, aucun des masques ne ressemble à l’autre, ne peut se substituer à
un autre, d’où la spécificité d’expressivité que Franck Hantan a su créer en
chacun d’eux, ce qui amène le visiteur à, inévitablement, se laisser remplir et
impressionner par une histoire qu’il peut créer, sentir et vivre tout seul,
devant chaque œuvre, ce qu'il n’est pas donné à tout artiste de réussir.
Deuxièmement, chacun des 9 masques que l’artiste offre
à la découverte, examiné de loin et, à force d’observation, semble se détacher
de la toile et se poser en relief, d’où un merveilleux effet de trompe-l’œil,
et une manifestation de connexion avec le masque, avec une réalité de
discussion spirituelle avec lui, de façon à commencer à découvrir de lui toute
une histoire que ce masque conte et qui ramène dans les profondeurs de sa
réalité socio-culturelle authentique et originelle ramenant indéniablement en
cultures ’’yoruba’’ et ’’nago’’, des peuples, des ethnies s’étendant du Nigéria
au Togo, en passant par le Bénin, autant de pays de l’Afrique de l’ouest.
Troisièmement, il est impérieux d’aller à
l’exposition, ’’Regard’’, pendant qu’il en est encore temps, puisqu'elle se
clôt entre le 9 septembre 2022, pour s’épanouir de la gestion de la
couleur sur ses toiles par Franck Hantan. Qu’elle ait comme fondement
d’expression un fond blanc, rouge ou bleu, cette couleur a été construite de
manière à éclairer le tableau d’une lumière dotée d’une véritable spécificité
d’éclairage. Comment l’artiste parvient-il à cela ? Cela relève de sa
discrétion, de même que sa technique de collage du jute au bois et que la
fabrication personnelle des peintures par lesquelles il concrétise son
inspiration. Franck Hantan passe donc pour un mystère d’inventivité, qui, vu
l’abondance de travail, qui le caractérise, se rend capable de porter sa
démarche à des dimensions que personne ne peut encore connaître, même pas lui,
tant il vit et s’épanouit en situation de perpétuelle création.
Ouverture d’autres cieux …
Sous le prisme du ’’Regard’’, plusieurs autres travaux artistiques viennent en écho à ceux de Franck Hantan. Par conséquent agrémentent la vue une série d’œuvres photographiques d’art, symétriquement au périmètre que la scénographie de l’exposition a réservé aux tableaux du Béninois, comme par la transition d’un couple de micro-sculptures que, les circonstances aidant, il serait possible d’appréhender comme deux faux jumeaux, l’artiste béninois étant né jumeau. Par 10 toiles, la scénariste et réalisatrice camerounaise, Marie Eton, donne un aperçu, quelle coïncidence !, d’un Bénin lacustre et social, de même que tous les autres, Françoise Bénomar, Egzotéric Charles, Junior Amanga, Hafid El Aïchi et Yao Metsoko. Ils sont française, haïtien, congolais de Brazzaville, marocain et togolais, sans oublier plusieurs autres créateurs : Laurence Airline, Floraffia, Eléganto, Aura Nangora, Aadun, Nilaja, Envolées gourmandes et Da shi kray Editions. Aussi bien les artistes qu'eux illustrent, selon leur démarche particulière de travail, par leurs productions respectives, le ’’Regard’’, la « puissance du regard », selon Olivier Laurac-Mbilia.
ABA-LAB Expérience, un
écosystème innovant
Une initiative qui va plus loin qu’une galerie
d’exposition artistique, qui, donc, s’ouvre à d’autres secteurs de la création
et qui relève de l’expérimentation d’une idée : Africa By Art (ABA) - LAB Expérience.
Aboutissement de la vision de mettre la créativité artistique africaine au
centre de l’intérêt marchand de la demande internationale et mondiale,
l’initiative indiquée, telle que la présente son fondateur, Olivier
Laurac-Mbilia, vise à « donner à voir la créativité des artistes et toute la
question de l’artiste puis des choses magnifiques qu’il est capable de créer et
que l’on range sous les radars ».
Et, l’artiste dont il est question est, d’abord,
africain. Par conséquent, pour Laurac-Mbilia, il s’agit, précisément, de
contribuer à « changer le regard sur les Africains », surtout que, selon lui, «
l’africanité n’est pas l’apanage des Afro-descendants », « un Japonais » ayant
« quelque chose d’Africain », précise-t-il, détaillant davantage : « Il
faudrait nous ramener à cette connaissance, à cette conscience de la connexion
de l’humanité à l’Africain ».
Par ailleurs, se projetant au-delà de cet hommage à la
valeur de « berceau de l’humanité » reconnue à l’Afrique, il identifie, à
travers le continent concerné, le secteur exclusif de l’art contemporain comme
celui à partir duquel il est possible de produire de l’impact. Il en vient, de
plus, à rendre remarquable la responsabilité devant être celle de l’Africain
dans le fonctionnement de ce domaine. Ceci pousse cet ancien cadre d’une
vingtaine d’années de travail et d’expérience à la Caisse de l’Assurance
maladie, en France, à se poser une question cardinale : « Comment se positionne
l’Afrique sur le marché de l’art ? ».
En effet, les arts et la culture sont la porte et,
même, à proprement parler, la brèche que choisit d’exploiter Laurac-Mbilia pour
restaurer l’Afrique dans son image, ce qui l’amène à se donner de grandes
missions pour l'ABA-LAB Expérience.
Cahier de charges
D’abord, selon lui, il faut « rétablir un
story-stelling positif » sur ce continent à travers des facteurs de réussite,
tels que le talent, l’intellect, la femme, l’excellence et le luxe, afin de
faire disparaître les préjugés négatifs sur les Africains « qui ne sont pas vus
comme des humains », déplore-t-il, casés qu’ils sont comme « des danseurs et
des athlètes ». Par conséquent, il projette que la diversité de l’Afrique ne
peut se faire percevoir que « par le prisme des arts et de la
culture ».
Ensuite, pour le fondateur de l’ABA-LAB Expérience, cet écosystème se fonde
sur le caractère qu’a l’Afrique d’être le berceau de l’humanité, ce qu’il
comprend en concluant : « L’Afrique, c’est le monde, donc, il y a une part
d’Afrique en chacun » des êtres humains peuplant la terre.
Par ailleurs, Laurac-Mbilia entend faire refléter par
l’Aba une dimension purement marchande de l’art, se concentrant sur les
Africains, essentiellement. Ainsi, il réécrit la définition du sigle de
l’organisation qu’il a créée en la présentant comme « Africa Buys Art », qu’il
traduit de l’anglais en français par : « L’Afrique achète de l’art ». A l’en
croire, il s’agit d’un appel aux Africains afin qu’ils achètent de l’art aux
Africains, à leurs artistes. « L’art, c’est un secteur où il faut investir,
étant donné que le prix des œuvres d’art évolue au fil des années »,
encourage-t-il, commentant davantage : « Acheter les produits des créateurs,
c’est les soutenir, leur permettre de mieux vivre et d’investir dans leur
activité pour la rendre plus viable ».
Enfin, pour cette personnalité qui s’est retirée de la
fonction publique française, depuis 2020, dans le but de se mettre à son propre
compte en tant qu’entrepreneur culturel, l’ABA-LAB Expérience vise à fédérer les Africains
partout où ils se trouvent, que ce soit au niveau de toutes les diasporas, des
Afro-descendants, des Antillais et de toutes les communautés africaines
constituées dans le monde, aux fins du développement, à l’en croire, de « pôles
de collectionneurs », de « lieux de conservation et de tournées à l’international,
de même que sur le continent africain et en dehors de lui ».
Ainsi, la structure dont il est le créateur est
purement une entreprise, « un secteur où il faut investir », dit-il, faisant un
clin d’œil aux donateurs et aux mécènes pour lesquels il a mis en place
l’opportunité que, par leurs apports financiers conséquents, ils soient honorés
et que leur nom soit immortalisé pour la postérité.
Si, par conséquent, à travers ses quatre domaines de
prestations de services, que sont une galerie digitale et physique, une
boutique en ligne, un média et une chaîne ’’Youtube’’ puis une agence de
marketing, l'ABA-LAB Expérience intervient dans l’art, la mode, la joaillerie, les spiritueux
et, notamment, les épices, Laurac-Mbilia lui insuffle d’ « abattre tout ce qui
empêche [les Noirs] d’être une espèce humaine, une et indivisible mais qui est
riche de sa diversité culturelle et artistique, notamment ». A partir de cette
exigence se profile une mission ardue avide de moyens qu’il déclare ne pas
posséder actuellement. Cependant, cette situation, loin de se constituer en un
frein, arme davantage sa détermination, lui qui décide de se maintenir actif
dans sa ligne, quel que soit le cas de figure s’imposant à lui : « [Ces
moyens], si je les ai, tant mieux, si je ne les ai pas, tant mieux ; quoi qu’il
arrive, je fais ma part ».
Vibrante adresse …
Conscient, alors, de ne pouvoir y arriver qu’en
symbiose avec tout un environnement favorable, l’ancien fonctionnaire,
détenteur, à la base, d’un Bac de série G2 et d’un Brevet de Technicien
supérieur (Bts) en Comptabilité et Gestion des entreprises puis ayant, à son
époque, connu le service militaire, sans oublier que, dans le cadre de son
ancien travail, il a vu se réaliser, en vue du renforcement des services de la
sécurité sociale, l’informatisation des cabinets médicaux, et naître la carte
vitale devenue universelle en France, explique aux Noirs qu’il est question de
« prendre conscience de [leur] richesse en soutenant [leurs] artistes et
[leurs] créateurs par des actes d’achat, ce qui signifie, aussi, [les] aider
dans leur rayonnement et dans leur développement ». Par conséquent, il les
appelle à « œuvrer ensemble pour le rayonnement de [leurs] arts et de [leur]
culture, en Afrique et hors du continent, pour s’approprier [leur] pouvoir,
[leurs] énergies et récupérer [leur] juste place ».
De même, Laurac-Mbilia en exhorte fortement les Etat
africains à « travailler sur les législations, à faciliter le climat des
affaires, à travailler à la professionnalisation des filières des arts et de la
culture puis à mettre en place une dynamique plus forte à partir des
institutions et à les organiser », ce par rapport à quoi il rassure de
l’entière collaboration de l’ABA-LAB Expérience.
Lignes de personnalité
Olivier Laurac-Mbilia |
Comme Atlas portant la terre, le patron d’ABA-LAB Expérience se meut, armé et enrichi d’une vision dont il se charge, implicitement, de l’exécution depuis 2014. Il ne reste qu’à se préoccuper de la carrure de l’homme, elle dont il accepte de dévoiler quelques traits par un jeu simple, répondre à la question : « Et si vous étiez … ? ».
La Galerie ’’Valeurs
sûres’’ : Olivier Laurac-Mbilia, et si vous
étiez un livre ?
Olivier Laurac-Mbilia : ’’Le manuel du guerrier de lumière’’ de Paul Cuelho.
Un fruit ? La mangue.
Une couleur ? Le noir, le blanc ou le violet.
Une musique ? La rumba congolaise.
Un chiffre ? 1.
Un parfum ? Celui de la rose.
Une heure ? Minuit.
Une religion ? Néant, mais un état d’esprit, une philosophie qui appelle à la paix,
à l’amour, à la joie et à l’harmonie.
Un sentiment ? L’amour.
Un leader ? Muhammad Ali, par cette force intérieure qui lui permettait d’être
dans cette arrogance. Face à certains combats, il les avait gagnés avant que
l’affrontement n’ait lieu. – Bruce Lee.
Un métal ? L’or.
Un arbre ? Le cocotier.
Une plante ? Le cactus.
Un oiseau ? Le phœnix.
Un animal ? Le guépard.
Minsaily Kpogodo
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